La tendance du locavorisme, née il y a bien longtemps au Etats-Unis, semble se confirmer au fil des années. Renforcée par la pandémie de la Covid-19, cette nouvelle façon de s’achalander fait de nombreux adeptes. Mus par diverses raisons, ceux-ci ne se procurent donc leurs denrées qu’autour de chez eux.

Mais, le marché du local a dû, lui aussi, s’adapter aux modes de vies de ses clients. Ainsi, de plus en plus de boutiques de produits locaux en ligne font leur apparition. Abordables à toute heure du jour et de la nuit, elles permettent par ailleurs de consommer des denrées venues de départements plus lointains. Le choix est beaucoup plus vaste et cette formule permet aussi de goûter à quelques spécialités régionales. Terminée l’attente dans les magasins locaux après la journée de travail, les commandes se font tranquillement et les livraisons sont généralement rapides.

Cependant, leur nombre exponentiel rend difficile le choix. Pourtant, de nombreux critères peuvent aider à opter pour tel ou tel outil en ligne consacré à la vente de ces produits.

Foodtrack, la plateforme qui rend la nourriture plus durable

Depuis quelques mois, Foodtrack fait le bonheur des locavores. Forte de son succès, cette plateforme rassemble déjà 107 producteurs, et le chiffre n’en finit pas d’augmenter.

Installés aux quatre coins de la France, ils ravissent les papilles des consommateurs inscrits sur Foodtrack. N’importe quel producteur peut s’inscrire, après avoir été validé par l’équipe. Simplissime pour le professionnel qui fera apparaître son identité complète, sa spécialisation, les prix pratiqués bien sûr et les délais de livraison. Certains détaillent brièvement leur travail ou leur exploitation. Un lien direct permet de toute façon aux clients, de « visiter » l’entreprise. De même, une messagerie privée autorise les échanges entre consommateurs et exploitants.

Cette formule permet aux producteurs de se faire connaître bien au-delà de leur département. C’est une façon de conquérir de nouveaux clients en leur faisant profiter et même parfois en leur faisant découvrir des produits. Un locavore s’astreint normalement à n’acheter que dans un rayon restreint autour de chez lui. Cette formule lui permet de profiter de denrées que sa « politique » lui interdirait de consommer, de par leur éloignement.

Le client, quant à lui, s’inscrit simplement et peut ensuite parcourir la carte à la recherche des producteurs. De petits icônes rappellent le métier du professionnel : une bouteille pour les viticulteurs, une vache pour les éleveurs, une cagette de légumes pour les maraîchers, un bock de bière pour les brasseurs …

Un restaurateur, installé à Belley a même rejoint les rangs. Ils proposent des plats à emporter. De même, un magasin en vrac a également fait le choix de s’inscrire sur Foodtrack.

Ainsi, cette plateforme de vente de produits locaux en ligne se diversifie largement. Si les principaux producteurs sont regroupés dans la région Rhône-Alpes, l’Occitanie, la Provence, le Lot-et-Garonne, la Bretagne, la Marne commencent à proposer des produits locaux par l’intermédiaire de professionnels reconnus dans leur région.

Les motivations du locavore

Il n’est pas vain de rappeler pourquoi la consommation de produits locaux est principale. Les scandales alimentaires ont ainsi mené les consommateurs à une réflexion sur leur santé et sur les enjeux économiques. Deux grandes lignes sont alors apparues : respecter sa santé et dans un même temps, permettre aux producteurs de vivre de leur travail.

Les professionnels locaux travaillent, pour la plupart, en agriculture et en élevage raisonné. L’impact est immédiat sur nos vies. Plus de vitamines, de minéraux, d’oligo-éléments et moins de pesticides ou de produits sanitaires dangereux correspond, pour nous, à une meilleure santé.

Une autre raison principale motive les locavores : redonner les pleins pouvoirs aux producteurs. Sans intermédiaire, ceux-ci peuvent plus facilement s’octroyer un salaire décent. Par ailleurs, leur côte de popularité auprès du public remonte grâce à la proximité que la vente en direct autorise. Les échanges se créent entre clients et professionnels qui peuvent, à loisir, expliquer leurs méthodes ou faire visiter leurs exploitations. La confiance est à nouveau de mise !

Les prix pratiqués, quant à eux, contentent les deux parties. Le client paye en direct et souvent moins chers, des produits frais ou transformés. Le producteur voit enfin le fruit de son travail rémunéré au juste prix.